L'antisémythisme du Juif tueur d'enfants : Pologne, Allemagne nazie, Qatar
La question de l’antisémitisme est-elle hors sujet en Belgique ?
En Belgique l’antisémitisme est une non-question, un angle mort. Le monde politique, comme les instances médiatiques et académiques du pays préfèrent ignorer le phénomène, pourtant en régulière progression, plutôt que de l’analyser et de l’affronter avec lucidité et courage. Le sujet, il est vrai, est dérangeant. Il pourrait diviser, déplaire à certaines franges de la société, provoquer des remous et des dérapages, laisser des traces indélébiles. La Belgique est terre de consensus, ne l’oublions pas, elle ne pratique pas volontiers le débat. La tuerie du musée juif de Belgique, survenue en 2014, aurait pu être l’occasion d’une prise de conscience générale. Or, celle-ci ne s’est jamais produite. Les lieux communautaires juifs -crèches, écoles, centres culturels et cultuels, mouvement de jeunesse- ont beau eu faire l’objet d’une protection policière accrue, la raison profonde de ces mesures de protection, à savoir le retour de la violence…
Balises : de quoi l’on parle
1. Un concept générique : “antisémitisme”
Le grand retour de la haine antisémite
2. Antijudaïsme : ce que le mot désigne
L'antijudaïsme condamne le judaïsme pour ce qu'il est, une foi concurrente au christianisme et à l’islam et, qui plus est, matricielle. Les Evangiles et le Coran, se fondent pour l’essentiel sur des concepts et récits bibliques - souvent transformés, parfois détournés. L’antijudaïsme s’oppose aux Juifs pour ce qu'ils sont (des hommes et des femmes qui refusent successivement Jésus et Mohamed) et/ou ce qu'ils font, priant le Shabbat à la synagogue plutôt que le vendredi à la mosquée ou le dimanche à l'église, célébrant la Pâque (et non pas les Pâques), respectant Yom Kippour (et non pas le Carême ou le ramadan), etc. La querelle est ici d'ordre théologique et, somme toute logique, si l'on songe à l'exclusivisme des croyances monothéistes. Même si la vie qu’il fait aux Juifs peut être dure et amère, l’antijudaïsme ne postule pas l’extermination de ce peuple. Pour infidèles qu’ils soient, les Juifs sont et restent des êtres humains. En ce…
3. Antisémitisme (radical) : ce que le mot désigne
Nous appelons antisémitisme la croyance selon laquelle « les Juifs sont responsables des malheurs du monde ». Si le mot « antisémitisme », en tant que tel, est forgé à la fin du 19e siècle, on ne le répétera jamais assez, le système qu’il recouvre, l’explication du Mal par la présence des Juifs, naît aux confins des 11e et 12e siècles. C’est à cette époque, en effet, celle du moyen-âge central, que la population juive, blâmée et rejetée dès l’aube du christianisme, devient le sujet d’une nouvelle accusation : par sa seule présence au sein des communautés dont elle rejetterait la religion et la morale, elle serait source des calamités, catastrophes et autres désastres qui touchent l’humanité. Ici, on ne reproche pas aux Juifs ce qu’ils sont ou ce qu’ils font en tant qu’adeptes d’une religion différente du christianisme, non, on les accuse d’être ce qu’ils ne sont pas (des adeptes du Malin) et de faire ce…
L’antisémitisme, un sujet à part
1. Une haine inclassable
Il est de coutume, notamment dans les discours militants, de refuser d’envisager l’antisémitisme comme un phénomène en soi. S’il s’apparente par bien des aspects au racisme et à la xénophobie, force est pourtant de devoir reconnaitre qu’il il ne se réduit ni à l’un ni à l’autre. A cela, plusieurs et bonnes raisons :
2. Antisémitisme VS bouc émissaire
Les Juifs comme boucs émissaires ? Oui et non …
3. Antisémitisme VS xénophobie
L’antisémitisme est-il une manifestation xénophobe ? Oui et non …
Questions naïves
1. Les Juifs constituent-ils un peuple ou une religion ?
Les Juifs constituent d’abord un peuple, c’est-à-dire un groupe humain qui revendique des origines (peuple hébreu), une langue (hébreu), un territoire (Israël, aujourd’hui partagé avec la Palestine), une foi (judaïsme), une identité (judéité), des valeurs, des traditions, une culture commune. Cette réalité impose d’écrire « Juif » avec un « J » majuscule. Si la religion est aujourd’hui le principal marqueur identitaire du peuple juif, c’est à la suite des multiples vicissitudes subies par ce même peuple. Frappés par plusieurs vagues d’expulsions sur plusieurs siècles, entre -597 et +135, la majorité des Juifs de Judée s’est vue contrainte à l’exil. Ces aléas ont conduit à la dispersion (diaspora) du peuple juif, autour de la méditerranée d’abord, puis dans le reste du monde - et ce, quand bien même une population juive ses soit toujours maintenue dans son berceau historique. Privé de territoire et d’autonomie…
2. Haine des Juifs et/ou des Sémites ?
Soyons bien clairs sur ce point : le mot antisémitisme désigne et ne désigne que la détestation ou la haine des seuls Juifs. Il n’a été inventé que pour cela. L’affirmation selon laquelle un musulman ne saurait être traité d’antisémite au motif qu’il serait lui-même un sémite est un contresens total. Ce serait en effet oublier qu’il n’existe pas plus de peuple que de race sémitique. Les « races », qu’on les qualifie de « sémite », « aryenne », « nordique », « blanche », « noire », ou « jaune », n’existent que dans l’imaginaire des adeptes du racisme. L’adjectif sémitique, créé à la fin du 18e siècle par des linguistes allemands et adopté par des savants de toutes nationalités, à l’instar du Français Ernest Renan, désignait la famille de langues qui inclut entre autres l’hébreu, l’araméen et l’arabe, mais aussi l’amharique
3. Antisémitisme : haine des Juifs et/ou des Arabes ?
Le vocable « antisémite », forgé en Allemagne autour de 1875 n'a jamais concerné, rappelons-le, d’autre groupe que les Juifs. Il n’a jamais visé les Arabes et a fortiori les musulmans. En lieu et place de Judenhaß, le terme antisemitismus fut forgé pour donner un cachet rationnel, scientifique à la haine des Juifs. Hostile à leur émancipation, Wilhelm Marr publia, en 1879, La victoire de la judéité sur la germanité, un ouvrage décrivant un prétendu conflit entre les Allemands et les Juifs dont il exigeait le retour en Palestine, un leitmotiv des plus populaires dans les milieux antisémites de l’époque.
Histoire
1. L’ANTIJUDAISME PONCTUEL ROMAIN
2. L’ANTIJUDAISME SYSTEMIQUE CHRETIEN ET MUSULMAN
Un rejet logique d’ordre théologique et… filial
3. LE CHRISTIANISME ET LES JUIFS : de la névrose à la psychose
LA NEVROSE : l’antijudaïsme de différentiation et/ou de concurrence
Paroles d'experts
Antijudaïsme et antisémitisme dans le monde arabo-musulman
Georges Bensoussan et Timothée Geay
Les Juifs, sont-ils des ‘Blancs’ ?
Par Balázs Berkovits
L’antisémitisme à gauche en France, du socialisme utopique aux années 2000