L'antijudaïsme condamne le judaïsme pour ce qu'il est, une foi concurrente au christianisme et à l’islam et, qui plus est, matricielle. Les Evangiles et le Coran, se fondent pour l’essentiel sur des concepts et récits bibliques - souvent transformés, parfois détournés. L’antijudaïsme s’oppose aux Juifs pour ce qu'ils sont (des hommes et des femmes qui refusent successivement Jésus et Mohamed) et/ou ce qu'ils font, priant le Shabbat à la synagogue plutôt que le vendredi à la mosquée ou le dimanche à l'église, célébrant la Pâque (et non pas les Pâques), respectant Yom Kippour (et non pas le Carême ou le ramadan), etc. La querelle est ici d'ordre théologique et, somme toute logique, si l'on songe à l'exclusivisme des croyances monothéistes. Même si la vie qu’il fait aux Juifs peut être dure et amère, l’antijudaïsme ne postule pas l’extermination de ce peuple. Pour infidèles qu’ils soient, les Juifs sont et restent des êtres humains. En ce sens, ils sont amendables et récupérables : la porte de la conversion leur est grande ouverte.